Que l'on vienne me dire que la population n'est pas prise en otage!
Non, je n'aime pas le mouvement syndicaliste. Il va falloir qu'on me développe un argumentaire en béton pour que je sois capable de concevoir que leurs actions sont acceptables aujourd'hui!
?!
Mon ami Laurent devait lire dans mes pensées, parce que juste au moment où j'écris ces lignes, il m'envoyait cette entrevue « billet » de Joseph Facal. Son style est toujours aussi désagréable, mais il est à mon avis le politicien le plus raisonnable que nous ayons. Ses propos sont à la fois éclairants et inquiétants.
Merci Laurent d'essayer (encore une fois) de mon convertir, mais j'haïs encore les syndicats!
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Oui monsieur!!! Encore un gros merci à Patapouf pour "sévices rebdus"...
Rédigé par : franger | août 22, 2005 à 09:28 PM
Je n'essai pas de convertir qui que ce soit. Je donne mon avis de temps en temps et j'écoute beaucoup les gens de gauche et de droite pour bien comprendre leurs points de vue. Je suis pas pro centrales syndicales (au contraire, elles ont beaucoup trop de pouvoir à mon avis), mais le droit de grêve fait parti de nos lois, il va falloir trouver le bon équilibre. Mais je n'aime pas les discours faciles qui chialent contre les employés de la fonction publique sans nuances. Les fonctionnaires sont autant les secrétaires, les professeurs, des ingénieurs que les médecins et je suis persuadé qu'ils ne vivent pas les mêmes réalités.
C'est très contradictoire, on demande énormément de services à l'état, mais on ne veut pas payer le prix. On considère que les employés de l'état sont trop payés, eux considère que non. Sur quoi se base-t-on? Si on compare en ce moment, d'après la plupart des économistes, en comptant tous les avantages sociaux, ils gagnerait moins que le privé pour un travail égale. Si on les compare aux restes des provinces, ils sont encore perdants... Si on regarde notre capacité de payer... on se rends compte qu'on n'en a plus les moyens... Alors est-ce à eux de travailler "à rabais" parce qu'on est pauvre... ou à ceux qui réclament des services de payer ce que ces services devraient réellement coûter (i.e. inclure le salaire de ceux qui fournissent ces services). Ça dépend d'où on regarde la situation. Et il parait, toujours d'après les économistes, qu'on ne peut plus couper dans les services parce qu'il ne reste que la peau sur les os de l'état. Alors que fait-on? Je ne voudrai pas être au gouvernement en ce moment ;-)
Nous sommes une province pauvre... mais on s'est drolement enrichi collectivement depuis qurante ans. Ça évolue lentement, on rattrape notre retard sur les autres provinces, ça coûte cher et ça demande des efforts. Il faut regarder les choses en perspective de temps en temps, il n'y a pas que l'instant présent.
Le Coach
Rédigé par : LeCoach | août 23, 2005 à 12:16 AM
Je suis de gauche, pro-syndicat et je crois qu'une société juste se doit de redistribuer la richesse.
Je trouve aussi un peu démagogique l'argument "ils tiennent la population en otage". Tout comme n'importe quel employé ne donnant pas un service essentiel, on a le droit de grève dans un pays libre.
Comme je l'ai dit, je suis pour la redistribution de la richesse
Hors au Québec il n'en reste plus de richesse, on ne peut toujours bien pas distribuer ce qui n'existe pas.
En conséquence, je pense que les syndicats devraient se contenter du 12%. Dans les circonstances c'est mieux que rien.
Réflexion philosophique sur les syndicats...
Règle général les patrons ont les syndicats qu'ils méritent.
Un patron qui chiale tout le temps et cherche le conflit va se retrouver avec un syndicat avec les mêmes attitudes.
Un patron conciliant et respectueux va avoir un syndicat conciliant et respectueux.
Rédigé par : David Gagnon | août 23, 2005 à 01:49 AM
Faut vraiment être malade ou totalement déconnecté pour trouver que le mouvement syndical y va d'exigences sensées.
Tous les employés des services publics veulent une augmentation de salaire. À les entendre, tout le monde mérite au moins 20$ de l'heure. Ben oui, ben oui. Un vendeur de bouteilles de vin devrait gagner 18$ de l'heure. Une gardienne d'enfants devrait gagner 22$ de l'heure. C'est tout à fait raisonnable qu'un chauffeur d'autobus puisse gagner 50 000$ par année. Un professionnel au gouvernement devrait "topper" à 85 000$ par année au lieu des misérables 65 000$ actuels.
Ben oui, ben oui calisse! Pis pendant ce temps là, dans le privé, t'as pas cette fameuse sécurité d'emploi (qui est assurément monnayable, ça vaut au moins 5000$ par année à mon avis), t'as un bac en génie mécanique, pis tu te retrouves dans une job où tu toppes à 45 000$ par année.
Rédigé par : [email protected] | août 23, 2005 à 08:44 AM
Le gars qui a un bacc en génie mécanique et qui ne gagne que 45000$ vient soit de commencer ou il n'est simplement pas bon ! (Primo je ne crois pas à cela ... je suis moi-même ingénieur, et je connais les salaires dans le privé ...)
De plus, la sécurité d'emploi est une légende urbaine (moins de 49% ont une "certaine" sécurité d'emploi ) ... la majorité des fonctionnaires et travailleurs du secteur public vit de contrats en contrats. Arrêtons de gémir sur cet argument qui n'en est pas un !
Celui qui a écrit le commentaire précédent ([email protected]) est peut-être né en 1979 ...encore un peu mouillé en arrière des oreilles !!
Ceci étant dit, je suis aussi d'avis que le Québec est trop pauvre pour donner aux syndicats ce qu'il n'a pas.
Rédigé par : marc | août 23, 2005 à 11:15 AM
Le samedi 2 septembre 2005
Bien oui je sais que tu n'es pas un pro-syndical... je peux te dire aussi que les syndcats ont la mêche courte, il n'ont pas une large marge de manoeuvre, il leur faut être cohérent à tout jamais.
Premièrement, il serait bon de préciser que l'argumentation de la droite est loin d'être cohérente lorsqu'elle dit que la sécurité d'emploi du secteur public doit se reflèter dans le salaire et ça explique pourquoi les salaires doivent être plus bas que le privé... pourtant, au-delà de 40% des gens de la fonction publique ou para-publique sont à contrat ou sont engagés comme précaires... Ça la droite n'en fait pas mention!
Deuxièmement, les syndicats prennent la population en otage... quel argument galvaudé. Et les compagnies de pétrole présentement que font-ils? Où sont les Mario Dumont et les Jeff Filion pour défendre les gens qui patissent devant l'appétit vorasse des pétrolières? Ça doit être à cause des syndicats si "Katrina" a déferlé sur la Louisiane et que le prix du litre a augmenté?
Troisièmement, le gouvernement n'a pas d'argent pour contenter l'appétit des syndicats! Pourtant, ça fait deux ans que Jean Charest est au pouvoir... il n'a pu prévoir que les conventions collectives de ses employés allaient bientôt arriver à échéance? Planification de fin de semaine! Il a pourtant voter la loi sur l'équité salariale lorsque le PQ était au pouvoir... connaisait-il l'implication d'un tel résultat? Et dire qu'il était prêt!
Bref, on a beau me dire que les syndicats ont tous les péchés du monde, il en reste qu'environ 31% de la population active du Québec est syndiquée, est-ce ces 31% qui font que ça va si mal? Pourtant dans la décennie 50-60, les revenus du gouvernement étaient divisés ainsi: 61% des corporations et 39% des individus. En 1999, les corporations fournissent 19% des revenus à l'état et les individus pour 81%. (source: chaire des études économiques de l'UQUAM) Ça explique bien des inégalités sociales.
merci
Richard Doyon
Rédigé par : Richard Doyon | septembre 03, 2005 à 07:55 PM